La vie d’une PME (surtout du point de vue d’un patron ou d’un décideur) est rarement un long fleuve tranquille. L’esprit est souvent (pré)occupé par des questions de production, de vente, de marketing, de personnel, etc.
Le patron a rarement le temps pour lever le nez du guidon, et réfléchir à plus longue échéance, pourtant il sait que c’est indispensable. Puis parfois, il est interpellé par un article, ou par un confrère rencontré à un événement ; ou parfois encore c’est une pression de marché qui s’impose à lui : la fameuse « transformation numérique » des entreprises… Doit-il la craindre, l’anticiper, y résister,…ou au contraire y investir et surfer sur la vague.
Une chose est sûre : on ne peut plus l’ignorer. Et son arrivée dans les PME ne peut se faire sans passer par une étincelle dans l’esprit de son dirigeant, qui doit devenir un foyer de réflexion et d’action.
Qu’est-ce qui peut amener une telle étincelle ?
La peur de l’Uberisation :
La peur n’est sans doute pas la meilleure conseillère dans l’absolu. C’est pourtant une expérience très réelle, si vous êtes le patron d’une compagnie de taxi (ou d’un hôtel). Dans ce cas, votre commerce est (ou va être très prochainement) impacté par ces concurrents d’un type nouveau, qui semblent réécrire les règles à leur façon (Uber dispose d’une flotte de plus de cent mille chauffeurs sans posséder un seul véhicule),
La première réaction, dans les PME impactées, est la stupeur : « Comment est-ce possible ? », puis la contestation « on ne peut pas laisser faire cela ». Puis finalement quand on réalise que cette vague est inéluctable à terme, on en vient à se dire : « et si mon aussi, j’utilisais ces nouveaux outils et paradigmes au service de mon entreprise ? ».
Le suivi de certaines statistiques :
Plusieurs enquêtes récentes ont montré que la transformation numérique n’était plus quelque chose d’anecdotique : c’est véritablement une vague (voire un tsunami) qui va toucher les entreprises. Une étude de Ipsos Mori & Microsoft a donné les résultats suivants : « pour plus de la moitié (52%), le numérique leur permet d’améliorer les relations avec leurs clients, mais aussi de mieux les connaître et de mieux connaître leurs besoins (47%). 45% se sentent également mieux à même d’engager les clients et de développer le chiffre d’affaires grâce au numérique. »
Ou pour ce qui est du cloud, une autre étude montre : « en 2015, 78% des PME étaient utilisatrices de solutions cloud. 92% devraient l’être cette année, qu’il s’agisse de briques applicatives de gestion, de CRM, etc. »
Le patron de PME serait ainsi bien avisé de se dire qu’il est temps pour lui d’embrasser pleinement cette révolution.
Les bénéfices escomptés
On se rapproche ici de meilleures raisons pour franchir le pas. On comprendra qu’une entreprise qui a migré tout ou partie de son informatique dans le cloud et le mobile pourra p.ex. doter ses forces de ventes d’une prise directe (et temps réel) sur les processus clés.
Ou que l’ouverture de nouveaux canaux d’interactions avec ses clients (email, chat, réseaux sociaux, mobile,…) permettra d’aller pêcher les clients là où ils naviguent aujourd’hui, et augmenter son chiffre d’affaire.
Tout part de l’étincelle
Au final, il y aura autant de motivations différentes que de patrons et de style de management. L’étincelle pour s’y mettre pourra venir de craintes, d’effet de masse, ou de désir authentique d’en tirer le meilleur parti. Ce qui importe, c’est de donner l’occasion à cette étincelle de se produire. Sans elle, pas d’allumage ! Et ensuite de la partager au sein de son entreprise, pour la transformer en action et en changement.